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"Poète strasbourgeoise, Guylène Colin avec ses origines champenoises cherche le plaisir dans les mots pour trouver comme un artiste sur une toile des énigmes cachées sous des voiles..." Voici la présentation de Guylène dans le recueil Florilège ou vous trouverez d'autres de ces poèmes.

A corps perdu

Ma voix s'appuie
Sur tes mains
Dans le temps
D'un baiser
Comme un frisson
D'ailes d'argent
Dans ma mémoire
Pour que ton regard
S'imprègne de ton ombre
Et éblouisse ma vie
D'un parfum
Qui est l'empreinte
De ton odeur
Silhouette infime
Du vent sur ma poitrine

Guylène COLIN

 

Création

Mes doigts inventent le geste
Comme un bouquet de rêve
Sur ma vie de bohème.

Mes doigts s'éloignent
Des autres mains
Pour sauver le silence
Que couve mon coeur.

Un oeuf s'est formé
quelque part en moi
C'est l'ovale cocon
De la vie humidifiée.

Le germe grandit en proie à ses songes,
Mes bras s'ouvrent comme des branches
Qui soulèvent les nuages.
Ma tête se déploie dans le ciel et respire la vie
Tout en buvant la voie lactée.

Le germe s'est fait maintenant racine
Et mes jambes portent le fruit de son essence.
Je puise le cosmos dans mon ventre affamé.
Si mes yeux se baissent,
La pluie ouvrira mon regard
Au poème suprême.

Je suis l'arbre renversé.
Mes racines sont au ciel comme les rayons du soleil
Qui fécondent mon coeur d'une lumière d'Oméga.
Mes bras vers la terre parsèment le sol de mes mains
Immortelles comme l'Hymne à L'éclosion.

La Création pénètre la tiédeur des ombres
Dans un repli d'AMOUR.
Des ailes de feuilles et de fleurs
Prolongent mon être au souffle CELESTE...
Mon corps parle
Dans son silence de Temple
Sa voix résonne à l'Infini
La solitude de son geste.

Guylène COLIN

   

Coufoulens

Les murs de la chambre mauve
Respirent tendrement une odeur de romarin
L'air embaume nos corps
D'un parfum si tiède
Et nos main encore rêveuses
Chantent des mélodies orientales
Et des lointains voyages.
Ton regard mental
Imprégné d'idées marginales
Me suit dans le mouvement
De mon inconscient fragile.
Au-delà de la Nature
je meurs dans la pureté
Vitale de tes yeux.

Guylène COLIN

 
   

Mutisme

La mer est venue
Comme une étranglée
Etreindre la brume
Dégrafer mes paupières
Le voile d'une étuve
Où se prosternent les dieux
Obscurcit mes lèvres
D'un goût unissant
Ma robe aux désordres
De l'écume.

Guylène COLIN

 
 
 
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