Marie-Jeanne Langrognet-Delacroix est née dans le Nord, en 1942. Elle a fait des études de lettres Modernes à Paris IV-Sorbonne, comme élève-professeur de l’ENSET (Cachan). Ensuite, elle a enseigné d’abord à Colmar, puis à Strasbourg.
A toujours partagé ses loisirs entre l’écriture et la danse. Lauréate du Prix SPAF Alsace-Lorraine-Belfort en 1975, 1977 et 1979. Ecrit Poésies, Souvenirs et Nouvelles. Participe depuis quelques années à La Revue Alsacienne de Littérature. A contribué au Recueil 2015 L’Insurrection Poétique du Jardin des Poètes François Villon. Devient membre de l’Académie Rhénane en 2015.

Recueil : Les Oiseaux d'Equinoxe

Poèmes extrait du Recueil "Chantons la Capucine"
Moissons Chimères Ciel de traine ? Le Pensionnat

Moissons

Dans les grands champs de blé
Gentils coquelicots mesdames
Je t’aime mon amour
Gentil coquelicot.

Les blés où nous roulons
Griffent nos bras nos jambes
Les coquelicots flambent.

La moisson bat son plein.
Entre deux gerbes chaudes
Coquelicots en fraude.

Je t’aime mon amour
Gentil coquelicot
Gentil coquelicot ma dame
Gentil coquelicot monsieur

Marie-Jeanne Langrognet

 

Chimères

Chacun de tes regards
Chacune de tes paroles
Et chacun de tes pas
A mon cœur prend un sens.
Je tremble de comprendre
Le moindre de tes signes
Et frémis de savoir
Que mon âme s’égare.

Ô sourire charmeur,
Ô vil séducteur,
Eteins-toi sur ses lèvres
Puisque tu es menteur.
Chaude voix que j’entends
Malgré moi dans l’espace
Cesse de murmurer
Ce langage d’amour.

Marie-Jeanne Langrognet

     

Ciel de traîne ?

Ciel de traîne ?
Mais non ! Mais non !
Réveille ton enfance
et ses chansons !

Chimère ton amour ?
Mais non ! Mais non !
mets ta jupe de danse
et tes chaussons.

Se traîne ta misère ?
Oh non ! Mais non !
Chante et danse au soleil
tes rêves et tes passions.

Au soleil à la lune aux étoiles à la terre
à la mer aux sources des rivières,
réveille ton enfance, mets ta jupe de danse

Marie-Jeanne Langrognet

 

Le Pensionnat

Sous le pupitre de l’enfant sage
LES FLEURS DU MAL sont étalées
Elle tourne lentement les pages
Sans respirer, l’âme en allée

La chaleur tiède de la classe
Ajoute encore à son plaisir
Un mot quelquefois la dépasse
Sans amoindrir son désir

La religieuse qui surveille
La croit attentive aux devoirs
Elle jubile et s’émerveille
De la tenir en son pouvoir

Mais l’enfant sage sous son pupitre
Apprend les vers libérateurs
Même sa grande amie en titre
Ignore tout de son bonheur

Marie-Jeanne Langrognet

 
 
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